Mme Anne Dux est la conseillère technique au cabinet du ministère de la santé chargée
de la formation des professionnels non médecins.
La délégation reçue par Mme DUX le 05 décembre 1998 à 18h00 était composée
de :
- Olivier ANDRE, président de l'UNECD
- Karen SITBON, vice-présidente de L'UNECD
- Aurélie FIRON, DCEO1 à Garancière
- Guillaume WINTER, DCEO2 à Montrouge
Une fois les présentations faites, Olivier a remercié Mme DUX de nous avoir reçu aussi rapidement. Celle-ci
a répondu qu'elle nous avait accordé ce rendez vous parce que nous le lui avions demandé et que si nous
l'avions fait plus tôt elle nous aurait reçu plus tôt. Elle a ajouté qu'elle était gênée par les 380 étudiants
qui nous attendaient dehors en scandant des slogans parfois désobligeants à l'égard de notre cher ministère
de la santé, et que si la prochaine fois nous revenions accompagnés, elle ne nous recevrait pas. Ce à quoi nous
avons répondu que si nous ne manifestions pas de toutes façons nous n'obtenions pas de rendez vous.
Mme DUX nous a ensuite demandé de lui exposer notre problème et nos revendications en nous expliquant que la
transmission des dossiers n'avait pas été faite et qu'elle n'était pas du tout au courant de nos problèmes. Ce
qui nous a paru relativement étonnant puisque des représentants de l'UNECD avaient été reçu par M. COUTY,
directeur des hôpitaux de France au mois de juillet.
En bref nous avons expliqué à Mme DUX que les étudiants en chirurgie dentaire travaillaient en clinique de façon
autonome, codifiaient et facturaient les actes réalisés, et sans aucun droit et aucun texte de loi nous le
permettant. De fait comme nous ne sommes légalement pas autorisés à réaliser ces actes, la CPAM ne prenait pas
en charge nos soins en cas d'accidents septiques dans le cadre de notre activité hospitalière.
Mme DUX s'est étonné du fait que nous réalisions ces actes, nous a demandé pourquoi nous le faisions, de quel
droit, quelle année le faisait, si cela était vrai dans l'ensemble des services d'odontologie et si nous avions
vraiment besoin de réaliser ces actes pour notre formation universitaire.
Réponses :
- Nous le faisons pour être validés en clinique, ce qui rentre dans la validation de notre année. Mais surtout
pour apprendre notre métier.
- les étudiants effectuant ces actes sont les étudiants de DCEO2, DCEO3 et TCEO1.
- Que c'était vrai pour l'ensemble des services d'odontologie de France.
- Qu'il nous semblait essentiel d'avoir une activité clinique dès le DCEO2 et ce pendant trois ans avant d'avoir
une activité professionnelle . Nous avons insisté sur l'importance de cette activité mais également sur le fait
qu'aujourd'hui nous avions conscience que nous effectuions ces actes illégalement d'où l'urgence de l'obtention
d'un statut hospitalier.
Mme DUX nous a alors demandé ce que nous apporterait un statut hospitalier. Nous avons répondu que cela nous
apporterait la couverture sociale à laquelle nous avions droit, et que cela nous éviterait que certains étudiants
dont nous avions heureusement la photocopie du dossier sous les yeux reçoivent des réponses à des demandes de
remboursements suite à un accident septique telles que : " Monsieur les textes en vigueur ne me permettent pas de
prendre en charge votre demande de prestations car les étudiants en chirurgie dentaire ne peuvent bénéficier des
avantages prévus par le code de la sécurité sociale sur la prévention et la réparation des accidents du travail
(Pièce jointe au fax).
Mme DUX a alors reconnu à titre personnel qu'il était anormal que ces étudiants n'aient pas reçu de remboursement
et qu'elle s'engageait à faire régler les dossiers au plus tôt.
Mme DUX s'est engagée à demander une réévaluation du coût de la mise en place d'un tel statut. Par contre elle n'a
pas voulu nous donner de date pour un autre rendez vous. Elle nous a dit qu'à titre personnel encore un fois elle
trouvait regrettable l'absence de statut, pour les étudiants en chirurgie dentaire.